Avant de commencer, il est important de définir l’égalité des chances comme une valeur sociale forte visant à offrir une chance similaire à toutes et à tous. Cependant, ce terme reste critiqué par de nombreuses personnes et organismes, car les mots « égalité » et « chance » sont très subjectifs. Selon l’individu, l’égalité et la chance ne seront pas perçues de la même manière. La mise en relation avec Parcoursup n’est pas anodine. En effet, le ministère de l’Éducation a décidé en 2018 de mettre en place cette plateforme pour favoriser cette égalité des chances et donner la “chance” à toutes et à tous de choisir les écoles de l’enseignement supérieur qu’ils souhaitent. Néanmoins, il est facile de constater de nombreuses critiques concernant ce sujet. Cet article se divisera en trois parties, abordant les questions les plus posées sur Parcoursup.
Quel est le problème avec Parcoursup ?
Si on pose la question simplement, les sites du gouvernement et de la plateforme elle-même vous mettront en avant tous les bons côtés de cette plateforme. Néanmoins, si nous prenons le point de vue des plus de 900 000 inscrit·es sur la plateforme en 2022, le constat n’est pas le même. Le focus sur le parcours scolaire, sur les activités extra-scolaires, sur le nombre de places disponibles dans les formations par rapport au nombre de demandes, l’anxiété développée, et bien d’autres sont des exemples de problèmes liés à Parcoursup. En réalité, au-delà de ce souhait d’optimiser l’égalité des chances, une concurrence est mise en place entre les lycéen·nes et étudiant·es en réorientation. De plus, de nombreux témoignages montrent des jeunes sans vœu accepté malgré un parcours irréprochable. Même si ce n’est pas toujours le cas, de nombreux jeunes ne trouvent pas d’intérêt au lycée et s’épanouissent par la suite en études supérieures. Alors, pourquoi se focaliser sur des critères qui peuvent varier en fonction de l’environnement ?
Pourquoi Parcoursup est-il critiqué ?
Selon un article de Marguerite de Lasa sur le site de Libération, Parcoursup est critiqué pour créer une égalité formelle qui masque les inégalités sociales, notamment l’inégalité des chances scolaires, en continuant de privilégier le mérite scolaire. Le classement systématique des dossiers, même pour les filières non sélectives, retarde l’affectation des élèves les plus fragiles, augmentant la pression. L’effet « marché » de la plateforme est critiqué pour ses imperfections, notamment le manque de transparence des algorithmes de classement et la perte de sens pour les élèves. Bien qu’il prétende uniformiser et égaliser l’accès, Parcoursup renforce en réalité les défis préexistants du système éducatif français.
Est-ce que Parcoursup valorise l'égalité des chances ?
Parcoursup prétend favoriser l’égalité des chances en uniformisant le processus de sélection pour toutes les candidatures et en créant une plateforme unique pour traiter les demandes. Cependant, en pratique, il renforce souvent les inégalités sociales déjà présentes dans le système éducatif français. Les élèves issus de milieux favorisés, qui ont généralement de meilleures performances scolaires, sont avantagés par le système de classement basé principalement sur les notes. De plus, le manque de transparence des algorithmes de classement et les retards dans l’affectation des élèves les plus fragiles peuvent exacerber les inégalités. Ainsi, malgré son intention d’égalitarisme, Parcoursup n’arrive pas à surmonter les disparités socio-économiques et éducatives préexistantes.
